Le moindre objet s’offre au regard
Et pourrait nous faire cortège
Mais la vie passe sans égard
N’est de moment qui ne s’abrège
Et si grande est notre paresse
À remarquer les moindres choses
Que pouvons oublier sans cesse
L’essentiel où la vue se pose
Et pourtant dans l’instant qui fut
Pour l’aliment de la mémoire
Plus attentif nous aurions pu
Trouver refuge ou bien le croire...