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out ce qui se finit donne il me semble une impression de sérénité. Ceux qui y voient du tragique ne sentent pas le grand apaisement qui vient toujours d’une tâche accomplie. Ils ne pressentent pas qu’après toutes les luttes de la vie on doit enfin doit rendre les armes. Il en est temps, toutes les épreuves, victoires et défaites, triomphes et échecs, sont désormais derrière nous.
Telle est la fin du jour, le crépuscule du soir. C’est une trêve mélancolique. Le combat occupe la journée, l’agitation y règne. Mais le soir tout s’apaise, avant le sommeil de la nuit.
Les bateaux aussi sont à quai. Ils ont rentrés au port, voiles repliées. Ils ont pu sillonner la mer, aller voir beaucoup d’inconnu. Maintenant, silhouettés en contrejour, ils se reposent dans une atmosphère dorée.
Il faut garder cette photo comme un passeport, et s’en souvenir toujours, viatique pour la mémoire, quand viendra le moment de passer sur l’autre rive. Nulle amertume alors, simplement un acquiescement, et je dirai une sorte de satisfaction. Oui, vraiment la mort peut être heureuse...
Bateaux à quai
Y revenir
Dans les reflets
Du souvenir
Tant de beauté
Pour y mourir...