Je continue la publication ici d'une série de Méditations photographiques, qui seront plus tard publiées en volume.
Je pense alors aux icônes orthodoxes, où la Lumière semble sourdre du fond d’or. Les figures y sont à foison irradiantes, couronnées de Lumière, photostephaneîs. Comme ici les lames de mer deviennent des bijoux précieux, sur un tissu semé de perles.
Mais si les Ténèbres gagnaient leur combat, si elles n’avaient pas accueilli la Lumière et son message ?
Je pense alors aux contrastes violents et dramatisés de nos peintures en clair-obscur : Caravage, Rembrandt, etc. La vision alors est tragique assurément : pauvre Lumière, qui n’a pas été comprise !
Que penser de ces destins si opposés ? Y réfléchissant, me revient en mémoire le Prologue de l’évangile selon Jean. Effectivement il met en scène le combat qui m’occupe. Mais que dit-il, et qu’y faut-il comprendre ?
Il évoque et cumule les deux destins, dans un seul verbe grec. On peut y comprendre à la fois : La Lumière, brille dans les ténèbres, et les ténèbres ne l’ont pas arrêtée (katélaben), ou bien comprise (katélaben). La mystique de la Lumière chère au christianisme oriental, et l’évocation de sa défaite tragique chez nous sont également autorisées.
Qu’en conclure ? Comme le mot grec autorise les deux traductions, on pourrait le rendre par un mot à double sens : Et les ténèbres ne l’ont pas saisie. L’œcuménisme y gagnerait – peut-être... Et en tout cas ma méditation en serait plus équilibrée...
Voir aussi :
Deux lumières - Le blog artistique de Michel Théron
Je continue la publication ici d'une série de Méditations photographiques, qui seront plus tard publiées en volume. D.R. Deux lumières D e toujours il semble qu'ombre et lumière soient unies. ...