Et tout le reste... Naître, grandir, vieillir, attendre la mort... Qu’y comprendre ? Lutter, s’affirmer, envier les autres ou les écraser... Puis regretter le passé. Toutes les occasions manquées, toutes les illusions mortes... Expérience du néant...
Mieux vaut croire à l’instant présent, où la moindre et plus humble chose se diapre d’éternité.
L’ |
enfant solitaire d’autrefois s’absorbait parfaitement dans l’instant, et y trouvait suffisante justification d’être. Son regard sans préméditation pouvait recueillir l’infime, qu’il élevait à la puissance du ciel étoilé. Mais l’adulte d’aujourd’hui n’y porte pas attention. Le banal ne le touche pas. Le Simple lui paraît monotone. Il cherche des émotions plus grandes (croit-il), il s’enquiert au loin de miracles qu’il a sous ses pas.
Mais qu’attendre de son monde, sinon un fourvoiement constant, à l’écart de la vraie richesse et de la vraie vie ? Et à la fin, seul aura fait le bon choix celui qui dans la plus modeste contemplation aura côtoyé l’infini :
Peu de chose
Moins que rien
S’y dépose
Tout dessein
La vie passe
Sans égard
Peu d’espace
Au regard
Rien n’attends
De ta vie
Hors l’instant
Que tu vis
*
Cette photo et ce texte sont extraits de mon ouvrage autobiographique Exil. On peut le commander directement sur le site de l'éditeur BoD. Pour plus de renseignements, cliquer sur l'image ci-après :
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