I
– Papa, dis-moi...
– Tais-toi, tu m’embêtes !
– Mais je voudrais savoir...
– Tout à l’heure. Maintenant tu vois bien que je suis occupé.
– Pourtant, j’aurais voulu...
– Les enfants ne doivent pas déranger leurs parents. Maintenant, ce n’est pas le moment !
II
– Je voudrais retirer...
– Le guichet est fermé, Monsieur. Revenez demain.
– Mais il reste encore un instant ! Vérifiez vous-même.
– Il faut quelque temps pour fermer la caisse. Fiez-vous aux horaires affichés.
– Si je n’ai pas cet argent, je ne pourrai honorer ma dette. Ce peut être très grave pour moi. Je risque gros. Je vous en prie...
– Tant pis pour vous. Je ferme, et je m’en vais. Maintenant, ce n’est pas le moment !
III
– Tout de même, dis-moi...
– Je suis pressée, j’ai un important rendez-vous.
– Mais enfin, on peut prendre quelques minutes pour s’expliquer.
– On s’est déjà tout dit. De toute façon parler davantage ne sert à rien.
– Mais non : on peut essayer de défaire un nœud au lieu de le trancher. Ne t’en va pas. Je t’en supplie ! Tu ne sais pas ce que je suis capable de faire si tu m’abandonnes...
– Pas de chantage ! Laisse-moi passer. Ne me retiens pas. Maintenant, ce n’est pas le moment !
Marc 11/12-14 : Le lendemain, à leur sortie de Béthanie, il eut faim. Voyant de loin un figuier qui avait des feuilles, il alla voir s’il n’y trouverait pas quelque chose. Et s’étant approché, il ne trouva que des feuilles, car ce n’était pas le moment des figues. S’adressant à lui, il dit : « Que jamais plus personne ne mange de tes fruits ! »
***